Editions Trident Neuf, 17 rue Saint Bernard, 31000 Toulouse
Patricia Barber cède de la beauté à la pénombre, la pénombre à l’acuité.
Ecrit en français et en anglais, illustré par des gouaches de Claude Bellegarde, ce recueil de Paul Sanda est postfacé par Marc Petit. Paul Sanda, dans ce texte parfois assez énigmatique, fonctionne par trilogies : d’abord la distance, la lumière (ou la pénombre), les objets (et leur densité) puis la chair, la note et le mot.
S’appuyant sur les sonorités de Miles, Parker, et surtout Thélionus Monk, Paul Sanda dresse l’éloge de l’univers musical et sensuel de Patricia Barber : Patricia Barber est à deux pas du désir, de l’écume, du savoir qui se décide.
Si la lumière disloque, diffracte la distance, la perception de la pénombre plonge dans la dérive, dans la volupté : Je caresse le point profond où meurent les notes, les chairs, les liquides dirigés vers l’épaisseur de l’objet. Je sais que je ne rêve pas la mort, ni la note.
Mais au-delà des perceptions de distance, de lumière, l’important n’est-il pas ce qui vient de soi, le fragmentaire, l’improvisé ?
Entre prière et chant, Paul Sanda nous emmène en lisière de la beauté, en proximité de Patricia Barber.