Archives de catégorie : Expositions

Salon du livre et des vieux papiers 2023

La GRAPPE a tenu un stand du 21 au 22 janvier 2023

Elle s’est fait « croquée » par l’illustrateur melunais Michel Saintillan fin connaisseur du monde alpin et des alpinistes… ! Avec lui la montagne devient accessible à tout lecteur de La Grappe muni ou non de cordes, de piolets, acceptant de prendre un peu de hauteur dans notre monde confiné et déprimé…

Oui, il faut mériter La Grappe, sans moyens mécaniques, à la seule force des poignets et de la passion partagée entre littérature et poésie : les cordées intrépides sont accueillies à un stand juché à 2000 mètres d’altitude sur une terrasse au cœur de la biodiversité alpine… Elles sont alors récompensées par la remise d’un numéro de La Grappe, gratuit, aux pages givrées par le froid de la nuit.… !

Fascinés par la « hauteur de vue de la revue », ses lecteurs peuvent alors redescendre en lisant, en oubliant parfois de regarder leurs pieds… mais en sécurité dans les traces de « La voie de La Grappe« . Car en lisant, en écrivant avec La Grappe nul ne peut craindre la chute, la solitude ou le vertige des grands espaces…

Inauguration de la sculpture d’Oscar Milosz à Fontainebleau

Un lumineux et solennel dévoilement à Fontainebleau…!

La statue du poète dévoilée par Frédéric Valletoux, Maire de Fontainebleau

La sculpture représentant le poète Oscar Milosz a enfin trouvé son écrin au sein du Jardin des arts de la Charité royale, nouvel espace culturel de Fontainebleau avec sa médiathèque rénovée.

Après des années de discussions et de négociations l’œuvre de l’artiste lituanien Klaudijus Pūdymas, a pu franchir les 2000 km qui séparent la Lituanie de la France, et s’exposer aux regards admiratifs des personnes présentes ce dimanche ensoleillé.

Klaudijus Pūdymas et son œuvre

La statue de bronze a été offerte à la Ville par l’association Les Amis de Milosz et un collectif de donateurs. Plus d’excuse désormais pour ignorer Oscar Milosz ce grand poète de langue française, qui fut le premier représentant de la Lituanie en France (à ne pas confondre avec son cousin Ceslaw Milosz prix Nobel de littérature en 1980). Il faut aller rendre visite à sa superbe statue qui rend hommage à l’ami des oiseaux. Son visage semble guetter leur vol onduleux, lui qui les nourrissait pour les approcher :
« Ce fut aussi la dernière proximité de Milosz avec l’ingénue beauté de l’univers » (La Grappe – 1995). Oscar Milosz est décédé à Fontainebleau il y a quatre-vingt ans, en 1939.

On peut consulter des ouvrages sur Milosz à deux pas de sa statue, à la médiathèque rénovée, et ses poèmes sur Wikisource.

La Galerie HorsChamp présente Arièle Bonzon

Photographie : Sans titre  / N&B/JE / 60 x 90 cm / Tirage limité à 7ex

Exposition de photographies du 6 février au 27 mars 2016

Vernissage le 6 février 2016 18h

Arièle Bonzon est née à Mâcon en 1955. Première exposition en 1982 à la Galerie Le Réverbère.1990 Archéologie photographique imaginaire, exposée (France, Allemagne, USA…). 1993, série Chère absente / Fondations & Épiphanies (Paris ,Musée de Jérusalem, Hamburg), Équinoxe d’automne (1995) à Lectoure, et une rétrospective, Pylônes, carottes, et autres étagères. Publication de plusieurs livres. En 1999, Outreloin bleu, à Paris fera l’objet d’un livre (textes, croquis et photographies). En 2003/04, Le Jeu de la vie, petites suites polaroids de natures mortes, un carnet de voyage rapporté du désert marocain (2002/2005). Passer. Désert aller retour à Lyon, Paris, Genève, et à Braga (Portugal). En 2006 pour L’Imagerie (Lannion) Quatre fois cinq (1985-2005). En 2007 Familier, est à Lyon et Grenoble, à la Galerie Le Réverbère 2008/09, Paris Photo 2009, et Chambéry où, avec plus d’une centaine d’images, elle propose une vision du monde intitulée : Photographier. Comme un oiseau décrit une courbe (2010). 2013, avec Yves Rozet à Lyon, une série inédite : Incertitudes (2010-2013). Arièle Bonzon intervient en tant qu’artiste et photographe dans diverses formations. Elle poursuit des collaborations liées à l’image avec d’autres créateurs dans les domaines de la musique, du théâtre, de la danse et de la photographie.

En revenant de l’expo

par Daniel Abel

« L’opéra fabuleux » de Jean de Maximy

Récemment à Samois, les 18 et 19 octobre 2008, un public nombreux a pu admirer une œuvre étonnante de Jean de Maximy, résultat de trente ans de travail, composée de plus de 120 panneaux, réalisée au marqueur noir à pointe fine. On pense à Rimbaud, à cet « opéra fabuleux » prôné par le poète.

Une symphonie prend naissance, se déploie, embrasse l’univers, participe des éléments, de l’air, de la terre, de l’eau, des arbres, aussi le feu avec l’évocation de l’implosion primitive, du bing bang, comme une énorme efflorescence, toujours en devenir.

Avec cette SUITE de dessins de plus de 80 mètres dans lesquels le fantastique se greffe au réel, nous entreprenons un fabuleux voyage, portés par le souffle créateur, vers un ailleurs de magie, les tableaux succédant aux tableaux, la magistrale évocation jamais ne s’inter-rompt, les séquences, s’enchaînent, dans une continuité parfaite.

La grotte, la caverne, le creux, la cavité… le paysage peut être en suspension, avec rupture de perspective, une autre réalité se superpose, un espace, un temps différents… Jean fait de l’arbre un veilleur, le dialogue se passe en silence, le regard est invité à s’aven-turer par un long périple intérieur, une mémoire d’avant naissance.
L’imaginaire s’emplit du grandiose, l’artiste «  tend des fils » d’étoile à étoile, incite à découvrir au-delà des apparences… Il élabore une architecture subtile, toute en résonances, avec des émergences, des ajours, des cônes, des labyrinthes. Une cité : celle des dieux, des hommes ?

Le paysage est hanté, sublimé, on participe de son élégance, sa fierté, sa force, sa respiration. On est confronté au grand mystère de la Création, de la Genèse, du Destin.
Des sphères, de quelle origine, quelle est leur véritable essence ? Avancée, dans l’atmosphère du rêve, sous une voûte perpétuellement changeante qui joue le rôle d’écran… Volutes, escaliers spiralés, arches, aqueducs, pont à travers le vide, des antennes interrogent le lointain, cherchant à capter une lumière sans frontières.

Jean de Maximy célèbre le grandiose, les lignes s’incurvent, hardiment se chevauchent, se conjuguent, se prolongent d’un panneau à un autre… A une parcelle de réel, passionnément étudiée jusqu’au moindre détail succède une vision d’envergure, une ouverture sur une démesure.

Le souffle, toujours maintenu, accompagne l’ampleur de l’inspiration, l’épopée sidérale, le réalisme fantastique… On pense au sort de l’homme, minuté, dans un univers en expansion, qui s’assombrit, se régénère. Jean s’est représenté, – à la fin, au seuil de l’aventure ? – face à un ajour de lumière, non pas de pureté immatérielle mais marquée d’un paysage qui lui est familier.

Exposée en lumière noire l’œuvre gagne une autre dimension, s’intègre aux sortilèges de la nuit, puise en cette dernière une féerie qui la rend sublime allée de nocturne marquée de signes sidéraux, d’empreintes de comètes, d’étoiles filantes…
Une fresque de toute beauté, une épopée graphique, un long ruban, sous nos yeux déroulé, de jour, de crépuscule, d’aurore… Le frisson est légende.

Un univers fabuleux de plus de 80 mètres, circonvolutions, orbes, ascendances, élans…
De l’issue revenir à l’origine interroger les traces, se laisser prendre au dépaysement, de l’au-delà de la vie, de l’invisible, de la radieuse renaissance, les cieux s’éclairent ils ne sont plus déchirure.
Une œuvre unique, de grandeur, de réalisme fantastique, exaltant – de quelle façon – notre quotidien autant que notre imaginaire.