Notes de lecture par Gérard Paris

Jacques Ancet, La ligne de crête

Tertium éditions, Quercypôle, 46100 Cambes près Figeac

D’abord ce sont les perpétuelles métamorphoses de la montagne : front bombé, fissures, fractures de la pierre, houle obscure des forêts. S’appuyant sur les deux points d’aimantations constitués par Cézanne (et la montagne Sainte Victoire) et, en filigrane, par Daumal (et le Mont Analogue), Jacques Ancet entreprend son voyage face à la montagne, symbole de désir : Qu’est-ce qu’un paysage sinon cet échange. Cette pénétration du dedans par le dehors et l’inverse.
Déchiré entre la quête d’un sens évanescent et la fusion de l’homme avec la montagne, Jacques Ancet varie les perspectives dans l’espace et le temps et expérimente au fil des pages (au fil des pierres) la dépossession de l’espace, du temps et de soi-même : le lieu ne serait-il le lieu que par cet accent improbable qui en est le centre mouvant, insaisissable.

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