-90p- Éditions La Part Commune 2012. L’auteur, rencontré au dernier Marché de la Poésie Paris, a obtenu le Prix Yves Cosson de Poésie 2014 de l’Académie Littéraire de Bretagne et des Pays de Loire pour l’ensemble de son œuvre.
Ce recueil qui me paraît trancher avec la poésie qui paraît ces temps-ci, affirme une poésie douce comme un murmure, aux textes en approche franche de ce qui nous entoure et que nous ne voyons pas. Une voix tendre au dénuement du vivant encore vivable. « Où peut aller derrière le grand mur de tes yeux la lourde pierre des paupières, demeurer encore ta raison, ta voix que je n’entends plus ? » Autant de tableaux simples d’une vie remplie à être attentif aux êtres aimés, aux lieux habités de sa Bretagne.
« Les ornières frissonnent, l’eau ne bat plus des ailes, prise dans l’étau de la torpeur et de ses cliquetis. Les amarres grincent, gémissent alors que râle une corne de brume. » Justesse des mots, à lire au pas de promenade, pour le véritable plaisir de l’émotion à partager. Colette Millet