Notes de lecture par Gérard Paris

Tatiana Daniliyants Blanc

-38p- Édition Alidades, 2015.

« Quelqu’un nous aime, qui vit au-dessus de la charpente »

Entre le blanc qui ensorcelle, qui transperce et la lumière véhiculée dans la mémoire par les pigeons, Tatiana Daniliyants décline le temps (le temps lisse sa toile, le temps coagule, dompter le temps) et déclenche une chaîne de métamorphoses (les mots.le jour.la mort ; le chemin.la pierre.la chair ; le sable.la vague.le feu) Le poète nous guide au travers de la toile d’araignée des rapports humains (et des mots) dans un voyage entre l’infime (le carillon, les mottes gelées, le pain ) et l’intime ( l’amour, le moi, la mort). Mais pour Tatiana Daniliyants, il faut, au travers de la substance musicale du temps, se laisser envahir par la lumière, le silence, la beauté :

« ne rien vouloir / Simplement évoquer »

Dans ce recueil traduit du russe (et postfacé) par Irène Imart, nous sommes placés constamment en lisière (frontières des saisons, frontière du moi, de l’amour…) dans l’étoffe blanche des désirs :

« L’arc-en-ciel se déploie / Là où se brisent les cœurs / Faits de verre »

Laisser un commentaire