Un horizon perclus de pluie
le sourire inquiet d’une fenêtre
derrière son volet de brume.
Le dur noyau de l’arbre
où le regard échoue
à forcer un passage.
Et le goût du sel
qui vient de plus loin
que le souvenir.
Un calendrier brûle
entre les pages épaisses
des souffrances.
Rien ne rattrape
plus vite
l’odeur du feu
que celle de la cendre.
Écrits pour le feu, 1990
Lents et pensifs
des troupeaux se rendent
au point d’eau
Les suivent des bergers
aux yeux bandés d’étoiles
et de sommeil
Ils s’agenouillent
parmi bêtes et pierres
et de leurs mains tendues
puisent l’eau calme de la nuit
pour de mystérieuses ablutions
Si bref l’été, 2003